Chloroquine Diphosphate

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CHLOROQUINE DISPHOSPHATE
Antimalarique

PRÉSENTATIONS:
Comprimés: Flacon de 1000

COMPOSITION:
Chaque comprimé contient :

PROPRIÉTÉS:

Antipaludique de synthèse, la chloroquine est de la famille des amino-4-quinoléines. Elle exerce essentiellement une action schizontocide sur les formes érythrocytaires des plasmodiums. La chloroquine est inactive sur les formes intra hépatiques de plasmodium. A des doses relativement fortes et prolongées, la chloroquine a une activité dans les maladies du collagène.

Pharmacocinétique:

L’absorption de la chloroquine est rapide et intense. Entre 2 et 6 heures suivant l’administration, les concentrations maximales sont obtenues, elles augmentent dans les érythrocytes parasités. La prise de nourriture facilite l’absorption de la chloroquine. La chloroquine est largement distribuée dans l’organisme. Elle se fixe dans les tissus contenant de la mélanine et dans les globules rouges ainsi qu’aux protéines plasmatiques à 50 %.

INDICATIONS:

La chloroquine est indiquée dans le traitement curatif et préventif du paludisme.

POSOLOGIE:

Traitement prophylactique : le traitement sera débuté le jour du départ, il sera poursuivi pendant toute la durée du risque d’impaludation et pendant les 4 semaines suivant le retour de la zone d’endémie.
Adulte : 100 mg par jour.
Enfant : 1,7 mg/kg/ jr.
En dessous de 10 kg : 1 cuillère-mesure (80mg) 1 jour sur 2

TRAITEMENT CURATIF DU PALUDISME
Adultes:

Enfant :

1er jour : 10 mg/ kg en 1 prise, puis 5 mg/ kg, 6 heures plus tard
2eme et 3eme jour : 5mg/kg/jour
Administrer la chloroquine après le repas de préférence le matin ou à midi afin d’éviter les nausées et les vomissements et de prévenir la survenue du sommeil qui est liée au traitement.

CONTRE-INDICATIONS:
La chloroquine est contre-indiquée en cas :

Hypersensibilité connue aux amino-4-quinoleines
Rétinopathies (sauf en cas de traitement curatif du paludisme et si on ne dispose pas d’autre traitement antipaludique)

EFFETS SECONDAIRES:
La chloroquine présente le plus souvent les effets secondaires suivants :

Intolérance gastro-intestinale modérée ; nausées, vomissement
Atteintes hématologiques
Céphalées, étourdissement, trouble de l’accommodation et vision floue, réactions allergiques ; urticaire, œdème de Quincke, éruption cutanée, prurit

Rarement:

Troubles psychiatriques ; agitation, anxiété, agressivité, troubles du sommeil, confusion, hallucination. Convulsions.
Rétinopathie, acouphènes, surdité, troubles de la pigmentation, alopécie, photosensibilité
Neuromyopathie ou myopathie, cardiomyopathies

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES:

La chloroquine interagit avec les topiques gastro-intestinaux ; carbonates, citrates, gluconates, magaldrates, phosphates, sulfates, silicates, oxydes et hydroxydes d’aluminium, de calcium et de magnésium. Ces derniers diminuent l’absorption de la chloroquine, par conséquent il est conseillé de les prendre 2 heures si possible à distance de la chloroquine.

MISES EN GARDE / PRÉCAUTIONS:

Chez les sujets atteints de porphyrie intermittente, la prise de chloroquine peut déclencher la survenue d’une crise aiguë.
Chez les sujets atteints de psoriasis, l’administration de chloroquine peut entraîner une aggravation des lésions.
Chez les patients atteints d’affections rhumatologiques ou dermatologiques traités au long cours par des doses élevées de chloroquine, une rétinopathie peut survenir.
Chez les patients ayant une anomalie ophtalmologique préexistante ou un autre facteur de risque, un suivi ophtalmologique adapté plus rapproché peut être effectué.
La chloroquine doit être utilisée avec prudence en cas d’insuffisance hépatique ou rénale.
La chloroquine sera utilisée avec prudence en cas d’épilepsie.
Grossesse et allaitement : La chloroquine peut être prescrite pendant la grossesse car un effet malformatif ou foetotoxique lié à la chloroquine n’a pas été révélé chez les femmes enceintes et le lait est excrété dans le lait maternel (2.2 à 4.2 % de la dose administrée). L’allaitement est possible en cas de traitement prophylactique et curatif du paludisme cependant pour traitement à long terme la tolérance n’a pas été évaluée chez l’enfant allaité.

SURDOSAGE:
En cas de surdosage, les symptômes sont les suivants :

céphalées, étourdissement, troubles visuels, vomissements.
La conduite à tenir avant le transfert d’urgence en milieu spécialisé est la suivante :
Perfusion IV avec une solution de remplissage
Si la dose supposée ingérée est massive (entre 2 à 4 g), on a recours à l’administration de diazépam 0.5 mg/kg en voie IV lente (10 minutes), l’adrénaline 0,2 mg à la demande en voie IV lente (à défaut d’adrénaline et si la fréquence cardiaque est inférieure à 80 battements/ minute, atropine IV 0,5 à 1 mg).
L’hémodialyse ne permet pas une élimination rapide de la chloroquine en cas d’intoxication. L’acidification des urines, l’hémodialyse, la dialyse péritonéale et l’exsanguino-transfusion n’apportent pas de bénéfice en cas de surdosage à la chloroquine.

Laboratoires 4C